mardi 10 avril 2007

Monothéisme


L'ouvrage permet de faire une mise au point nécessaire à l'émergence d'une théologie africaine autonome, en totale rupture épistémologique avec les autres théologies dominatrices.

Le monothéisme né dans la vallée du Nil, fut l'oeuvre du peuple Kame. Plus de 2000 ans avant l'ère biblique, l'Egypte a offert au monde la conception d'un principe initial antérieur à la création. Atoum, l'Être-Complet ou Plénitude d'ëtre et non-ëtre, n'est pas pluriel.

A vrai dire, le monothéisme est un concept impropre. Il recouvre une problématique étrangère à l'Afrique. Akhenation en pouvait en réclamer la paternité pour l'opposer au polythéisme qu'à l'intérieur d'un discours qui révèle du bricolage herméneutique. Mais il savait bien être fidèle à ses ancêtres qui n'ont que faire d'une opposition insensée.

A l'académie de la Pensée Africaine, Sylvain Kalamba Nsapo privilégie le terme "Monoorigisme" au détriment de tout ce qui a un statu confus. Fidèle au monoorigisme de ses ancêtres, Akhenaton n'avait intérêt ni à combattre la fiction polythéiste, ni à l'opposer à l'invention monothéiste.

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Fatigué d'être africain ?

Par ses images et ses symboles, la littérature nous permet, d’évoquer et d’expliquer la situation du peuple africain qui nage entre les eaux, ballotté entre son africanité et la modernité occidentale. Errance totale aggravée par le temps post-colonial au cours duquel l’Africain se trouve martyrisé sur sa terre natale par les gouvernants locaux dont le désordre s’accorde avec l’image de La Chorale des mouches, jugé encombrant et rejeté par l’Occident dont les frontières sont verrouillées ! Ce qui lui vaut, malheureusement, d’être traité d’« émigré », d’« immigré », de « demandeur d’asile », de « réfugié », de « sans-papiers », de « clandestin ». Autant de termes utilisés dans un contexte où les pays du Nord font des migrations un problème sécuritaire.

Mais des Africains lassés de promesses non tenues de leurs chefs n’ont pas peur des fils barbelés ou des mesures draconiennes destinées à arrêter leur quête de « bonheur » en Europe. Il s’en suit un cri de colère, leur cri de colère suscité par la mort, la torture et les malheurs dont ils sont victimes sur le chemin d’un certain Eldorado. Ce drame historique se nourrit des réflexes de subordination, du complexe d’infériorité et du mépris de soi.

En Europe, il est devenu banal d’entendre dire que chaque Africain porte le poids des problèmes multiples à cause des sinuosités et des méandres de son itinéraire historique. Le « demandeur d’asile » est perçu comme l’expression typique de celui-là même qui ne réussit pas à obtenir le statut de réfugié politique et se trouve condamné à l’errance avant d’être reconduit à ses frontières à bord d’un avion Charter et de retrouver les bourreaux et ‘affameurs’ d’un régime dont il avait voulu se débarrasser.

C’est là un exemple concret du calvaire de nombreux jeunes qui quittent l’Afrique pour s’installer en Europe. Ils fuient la misère et la torture qui sont devenues monnaie courante sur leur terre natale. Ils en ont raz le bol. Ils sont fatigués de supporter l’indignité. Les personnes qui finissent par gagner l’Eldorado européen n’ont pas souvent la vie facile. Une idéologie xénophobe entretient sur les Africains des clichés ridicules qui n’ont rien de commun avec l’image de marque des sociétés dites démocratiques. Face à cette situation qui a valeur d’illustration, plus en plus de personnes ont choisi la voie de l’immobilisme et du défaitisme dont on peut se demander s’il n’est pas le reflet d’un essoufflement ou d’une réelle fatigue.

D’autres ont opté, comme nous, pour la construction d’une nouvelle vision de l’avenir. Il est temps de jeter les bases d’un nouvel imaginaire susceptible de développer des images dynamiques qui permettent la refondation de l’Afrique et des peuples nègres. C’est un travail de longue haleine qui sollicite un commencement. Et ce qui commence est souvent déviant et marginal. Ce qui se joue est sans précédent dans l’histoire des mélanodermes colonisés par l’Occident. Il faut s’engager avec espérance sur la voie du rêve d’un autre monde pour affronter les défis de l’Afrique et de toute la planète. On ne peut rien faire sans espoir, en se cantonnant dans la mélancolie, l’indifférence ou la résignation. La grandeur de la cause nègre doit nous donner le courage, la volonté et l’espérance d’un nouveau matin du monde. C’est la raison d’être de ce livre dont la présente introduction met le doigt sur les écartèlements de l’homme africain en quête d’un refuge à travers le monde, qui constituent, dans une large mesure, une base de réflexion dans cette étude.

Le premier chapitre met en évidence les raisons de la fatigue de l’Africain et mène une réflexion qui délégitime les sources inspiratrices de l’état d’épuisement qui ronge les forces vives du continent noir .

Le deuxième chapitre est un plaidoyer en faveur d’un nouvel imaginaire africain dont nous voudrions présenter le profil. Pareil projet s’impose dans un contexte où la presse reste focalisée sur une photographie : celle d’un petit Soudanais (ou un Ethiopien) qui meurt de faim, le ventre gonflé et la peau sur les os ; celle des guerres économiques qui ont pour nom "guerres ethniques". Cette image qui donne le dégoût de l’Afrique est devenue la carte de visite d’un continent qui pourtant croît en silence, en s’adaptant tant bien que mal aux programmes d’ajustement structurel des institutions financières internationales.

« Emancipe toi, toi-même de l’esclavage mental, personne d’autre que toi, ne peut libérer ton cerveau ! » (Bob Marley)


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Une approche afro-kame de la théologie


Si une vérité théologique ne compte que dans la mesure où elle résulte de la réflexion de l’Occident chrétien, il faut alors se poser la question suivante : de quel côté se situe le Créateur de ce qui est et de ce qui n’est pas encore ? Dans « Une approche afro-kame de la théologie », cette préoccupation qui relève de l’épistémologie théologique amène à soutenir un point de vue susceptible de susciter un débat d’idées auquel se trouve invitée l’élite africaine.

Théo-logie en tant que traduction littérale et littéraire d’une expression antique africaine : Maalu-a-Maweja, Mambu ma/ya Mungu, Makambo ma Nzambe..., ne peut et ne saurait être réduite à : Maalu-a-Krishna, Maalu-a-Christo « Christologie » ou Maalu-a-Bena Yuda « Judaistique ». Pour nous, la théologie est synonyme de Théologie Classique Africaine, donc de Théologie Pharaonique, Méroitique, Lunda, Kongo, Zulu, Luba, Dogon, Bambara, Kuba, etc. À partir de la langue luba, on devrait parler de la théologie comme de maalu a Mvidi Mukulu (Ntr et logos, maalu a Maweja, maalu a Mufuki). C’est-à-dire « les affaires, les problèmes, les choses relatifs au Créateur et les réflexions humaines sur Celui-ci ». Ces maalu a Maweja qui sont aussi le correspondant bantu du mot « religion » se laissent mieux traduire par théologie en tant que discours de et sur Dieu.

L’approfondissement de cette théologie dans la civilisation de la Vallée du Nil au début du IIIe millénaire et à la fin du Ier millénaire avant notre ère, permet de mesurer l’importance d’une pensée universaliste résultant du long et permanent dialogue du Créateur avec les nations africaines. Là se dessine un nouvel horizon, celui de la contemplation et de la pratique de la vérité, de la fraternité universelle, de la justice et du dialogue interculturel.


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